Concepts et termes de base de la géopolitique

La stratégie de l’Anaconda est la ligne géopolitique d’atlantisme visant à aliéner le plus possible de territoires qui bordent l’Eurasie pour en contenir l’expansion géopolitique.

L’atlantisme (lié aux termes eau, Mer, thalassocratie, Sea Power) est un concept géopolitique complexe. Il combine historiquement une zone occidentale de l’humanité, stratégiquement une alliance de pays occidentaux dominés par l’idéologie libérale-démocratique, les États membres de l’OTAN, l’orientation sociale vers « le système commercial » et les « valeurs du marché » (le modèle américain). Le contraire est l’eurasisme.

L’aérocratie est le néologisme d’inspiration grecque pour « pouvoir par l’air ». La composante de puissance d’une stratégie basée sur le développement de l’espace aérien et son utilisation pour l’expansion géopolitique. Le développement de l’aviation, contrairement au déve-loppement de la navigation, n’a pas créé son propre nomos, devenant seulement un développement du principe thalassocrate.

Béhémoth est le terme hébreu pour le monstre (la Bête, dans la Bible). Ce mot est employé par Schmitt pour désigner le continent, le continentalisme, et l’eurasisme.

Berlin est la capitale stratégique naturelle de l’Europe centrale.

Un monde bipolaire (bipolarisme ou bipolarité) est une construction géopolitique naturelle, reflétant à l’échelle planétaire le dualisme géopolitique fondamental de la thalassocratie vs la tellurocratie.

Un bloc est une alliance de plusieurs États qui développe considérablement leur capacité stratégique et géopolitique, les amenant à un niveau supérieur d’activité planétaire. Selon la loi de « progression spatiale », la formation de blocs est un processus inévitable.

Le Nord riche c’est l’Atlantisme, l’Occident et le monde libéral-démocrate.

Le Grand Espace (Grossraum) est un terme de Schmitt pour désigner la consolidation de plusieurs pouvoirs en une seule entité stratégique. L’émergence des Grands Espaces procède de la théorie de la « progression spatiale ».

Croissant extérieur (ou croissant insulaire) est un terme de Mackinder pour l’ensemble des territoires de la zone d’influence thalassocrate. Ce sont des parties de continents et des îles qui gravitent vers « l’existence maritime ». C’est aussi une zone stratégiquement contrôlée par l’atlantisme stratégique.

La mer intérieure (lat. mare internum) est un terme faisant référence à une masse d’eau enclavée dans une étendue terrestre. Elle n’est donc pas une frontière stratégique ou culturelle.

L’océan intérieur est un terme qui signifie la même chose que « mer intérieure », mais à l’échelle planétaire. Il est aussi appelé « océan du milieu ».

Le croissant intérieur (ou croissant continental ou Rimland) est un terme de Mackinder qui désigne les zones de bordure de l’Eurasie, et qui sont situées entre le « croissant extérieur » et « l’axe interne ».

L’axe interne est la liaison géopolitique entre le centre et la périphérie au sein d’un même espace stratégique (ou politique). Voir aussi rayon géopolitique et segment géopolitique.

L’eau (ou la Mer) est le terme spécifique pour désigner la thalassocratie. Idée spécialement développée par Schmitt (das Meer) et par Mahan (Sea, Sea Power).

L’Orient est identique au « deuxième monde ».

Ennemi (hostis en latin) est un terme de Schmitt pour exprimer le concept purement politique qui désigne un ensemble d’entités extérieures étatiques, sociales, ethniques ou religieuses se situant sur des positions s’opposant à celles que les nôtres défendant. Le terme ne revêt aucune dimension morale et peut dynamiquement être transféré à différentes entités. Catégorie mobile. Cf. aussi ami.

Le deuxième monde était la dénomination du camp socialiste durant la guerre froide. Après la fin de la guerre froide, il désigne l’Eurasie.

L’axe géographique de l’histoire (ou aire axiale ou Heartland) est le terme de Mackinder qui désigne les territoires eurasiens intra-continentaux autour desquels la dynamique spatiale du développement historique se mit en place. Elle coïncide avec le territoire de la Russie.

La géopolitique est la science dont les principaux points sont exposés dans le présent ouvrage.

Le dualisme géopolitique est un principe de base de la géopolitique, affirmant l’opposition entre thalassocratie et tellurocratie en tant que processus moteur de l’histoire.

Le rayon géopolitique est le vecteur de l’impact de puissance (économique, stratégique, culturel, économique, administratif, etc.) du pôle géopolitique sur les régions périphériques. L’image politique réelle du monde dans un état statique opère avec des segments géopolitiques. En géopolitique, il est d’usage de parler des rayons comme d’un processus dynamique ouvert d’élan continu.

Une zone géopolitique est constituée de l’ensemble des relations d’une capitale stratégique (ou pôle géopolitique) avec les régions périphériques, considérées à un moment historique précis sans égard à la dynamique générale des processus politiques. Voir aussi rayon géopolitique.

Géostratégie : aspects militaires de l’analyse géopolitique.

La géoéconomie est une émanation de la géopolitique atlantiste. Elle considère la géographie dans un sens économique utilitaire. C’est une des disciplines prioritaires de l’analyse thalassocrate.

L’État-Nation est un État laïque avec un centralisme prononcé. Il s’agit d’une entité politique dans laquelle les formes étatiques conduisent à la naissance d’une ethnie et de sa culture. Elle se distingue de la formation ethnique (communauté, nation) et de l’empire.

Frontière. La géopolitique définit deux types de frontières : la ligne et la bande. La ligne frontière est un littoral maritime. La bande frontalière est une frontière terrestre. La tâche d’un bloc géopolitique, prétendant agir à l’échelle planétaire, est de maximaliser les bandes frontières pour lui-même et les minimaliser pour son rival en les réduisant à des lignes.

La démopolitique est un terme de Kjellén. C’est l’influence de la démographie sur la structure de l’État. Le concept ne s’est pas beaucoup diffusé.

La ceinture discontinue est un terme de Cohen pour désigner des zones côtières fragmentées à orientation indéfinie et variable, pouvant se tourner à la fois vers le continent tellurocrate, et vers la mer thalassocrate.

Ami (amicus en latin) est un concept de Schmitt purement politique désignant un ensemble d’entités extérieures étatiques, sociales, ethniques ou religieuses dont les prises de position coïncident avec celles des capitales stratégiques. Le concept n’a aucune force morale et peut être transféré dynamiquement à différentes entités. La catégorie est mobile. Voir aussi ennemi.

L’eurasisme est un concept géopolitique complexe. Il combine une zone historiquement orientale de l’humanité, un bloc stratégiquement pertinent ou potentiel d’États et de nations qui refusent de reconnaître l’impératif de l’idéologie libérale démocratique, un regroupement stratégiquement pertinent ou potentiel de pays orientaux telluriques dans une alliance militaire, une orientation sociale vers l’idéocratie, un État-providence avec un système économique non capitaliste.

L’Eurasie est vue comme équivalent du continent, le cœur, la terre, le pays, la tellurocratie. Dans un sens plus limité, le terme désigne la Russie géopolitique.

Monde uni (One World en Anglais), voir mondialisme.

Espace vital. Ce terme de Haushofer désigne l’espace territorial minimum pour qu’un peuple puisse réaliser ses aspirations historiques et politiques.

Occident est synonyme de thalassocratie, d’Atlantisme.

Terre (ou sol, terrain, terre ferme, pour traduire le concept de Суша/Susha en Russe) est un terme spécifique en géopolitique pour désigner la tellurocratie. La théorie de la Terre, das Land, fut développée en particulier par Carl Schmitt.

Idéocratie (du grec « pouvoir des idées, des idéaux ») est un terme des Eurasistes russes (N. Trubetskoï, P. Savitsky). Il s’oppose au « pouvoir de la matière », au « système du marché », à « l’ordre commercial ». Sous l’idéocratie, la hiérarchie dans la société et la stimulation du travail sont basées sur des principes non économiques.

Un empire est une entité super-étatique qui unit plusieurs peuples et pays sous l’égide d’une idée universaliste d’une identité de nature religieuse, éthique ou idéologique.

L’intégration en géopolitique renvoie à diverses formes d’unification de plusieurs zones géographiques. L’intégration peut se faire soit par l’expansion militaire, soit par des moyens pacifiques. Il existe plusieurs voies d’intégration géopolitique : économique, culturelle, linguistique, stratégique, politique, religieuse, etc. Toutes peuvent conduire au même résultat final d’augmentation du volume stratégique et spatial du bloc.

Une colonie est un territoire contrôlé par une force éloignée, séparée par une étendue d’eau. Considérée comme une base temporaire et externe, aliénée de l’espace géopolitique général de la métropole. Le contraire de province.

La Fin de l’histoire de Fukuyama. C’est une thèse mondialiste sur la victoire totale de la thalassocratie et du modèle libéral-démocrate sur l’ensemble de la planète. Voir mondialisme, One World.

Continent = Eurasie, terrestre, principe tellurique.

Le continentalisme est synonyme d’eurasisme dans un sens étroitement stratégique. Le concept est proche de celui de Terre, de sol. L’école continentaliste de la géopolitique est la seule en Russie, elle est répandue en Allemagne, présente en France et impossible pour les pays anglo-saxons. Le contraire de l’atlantisme.

La kratopolitique est un terme de Kjellén. C’est une prise en compte de l’État en fonction de son potentiel de puissance. Le terme est peu utilisé.

Léviathan désigne en hébreu le « monstre marin » (dans la Bible). C’est un terme de Schmitt, pour désigner l’Atlantisme, la Mer, etc.

Le libéralisme est une vision du monde qui combine des composantes de gauche (humanisme minimaliste, individualisme, égalitarisme ethnique et culturel) en politique et des composantes de droite (marché, privatisation, propriété privée, capitalisme) en économie. C’est l’idéologie dominante du camp atlantiste. L’expression politique du libéralisme est la démocratie libérale.

L’expansion méridienne (expansion dans l’axe Nord-Sud) est l’expansion de la sphère d’influence (militaire, stratégique, culturelle ou économique) le long du méridien, également appelée expansion longitudinale ; une condition fondamentale de la stabilité territoriale et stratégique d’un État.

L’intégration méridienne (intégration Nord-Sud) relie les différentes zones géographiques en un tout unifié dans l’axe du méridien (également intégration longitudinale). Positif dans le cas d’un contrôle affirmé sur les zones du nord et du centre. Négatif s’il existe des entités géopolitiques au nord ou au centre, dont la fidélité à la capitale stratégique est douteuse ou faible.

Le lieu-développement est un concept de Savitsky, similaire de l’espace qualitatif ou simplement l’espace (au sens géopolitique).

La géopolitique minimaliste est une discipline appliquée qui emprunte certains termes et la méthodologie de la géopolitique authentique, mais laisse de côté le dualisme géopolitique de base.

Île Monde ou World Island est le terme de Mackinder, faisant référence à l’Eurasie et à l’axe géographique de l’histoire. Chez Spykman, la notion change radicalement de sens et commence à désigner un ensemble de zones thalassocrates (zones du croissant extérieur). En raison de cette variation, il est préférable de ne pas utiliser le terme au sens large pour éviter toute ambiguïté.

Un monde multipolaire au stade actuel est un concept purement théorique, impliquant la coexistence de plusieurs Grands Espaces. Il ne sera possible qu’après avoir dépassé le monde unipolaire.

Mondialisme du français « monde ». Une idéologie spécifique qui implique la fusion de toutes les nations et peuples en une seule formation planétaire, avec l’établissement d’un gouvernement mondial, l’effacement des frontières raciales et des différences religieuses, ethniques, nationales et culturelles. Il y a un mondialisme de « droite » et un mondialisme de « gauche ». Celui de droite représente la mondialisation de l’Atlantisme. Celui de gauche estime nécessaire d’inclure le secteur eurasien dans le gouvernement unique (sur une base ou une autre).

La Mer est la même chose que la thalassocratie, le concept de l’eau.

Moscou est la capitale stratégique naturelle de l’Eurasie. La base des axes de toute intégration continentale. Voir Eurasie.

Le néo-atlantisme est une version moderne de l’atlantisme qui rejette le mondialisme (même de droite), considéré comme un projet prématuré et irréalisable dans les circonstances actuelles. Il croit qu’il y aura un choc des civilisations au lieu d’un monde uni.

Le Nouvel Ordre est un projet de réorganisation géopolitique majeure.

Le Nouvel Ordre Mondial est similaire au Mondialisme et aux projets de création de gouvernement mondial.

Nomos est le terme de Carl Schmitt pour désigner le principe fondamental d’organisation de tout espace (géographique, social, politique, économique, culturel, etc.). Il est synonyme d’ordre, loi, organisation. Le nomos de la Terre est la tellurocratie. Le nomos de l’eau (ou de la Mer) est la thalassocratie.

La société est le résultat de la désintégration des formations communautaires. Contrairement à la communauté, elle est fondamentalement divisible en membres atomiques (individus).

La communauté est la forme naturelle d’existence des personnes liées par des liens organiques. Elle s’oppose à la société, où au lieu de liens organiques, prévalent les normes d’un contrat formalisé entre individus. La communauté est régie par la tradition.

Le feu est l’élément symbolisant l’esprit pur, le principe transcendant.

Un monde unipolaire est le modèle géopolitique qui a émergé après la défaite de l’URSS dans la guerre froide. Le seul pôle dominant est l’Atlantisme et les États-Unis.

Un axe est une alliance géopolitique de deux capitales géopolitiques ou plus.

Partisan est le terme de Schmitt pour désigner la figure emblématique du défenseur du nomos de la Terre en situation de triomphe d’une force géopolitique adverse.

La passionnarité est un terme de Gumilev. L’énergie interne d’une ethnie, le moteur de la création culturelle, politique et géopolitique.

Périphérique, se dit des espaces et des terres sans orientation géopolitique indépendante, éloignés de la capitale stratégique où sont prises les décisions géopolitiques majeures.

La géographie politique était le terme de Ratzel pour ce qui, à la suite de Kjellén, devint connu sous le terme de géopolitique proprement dite.

Possibilité, du français possible, est un terme de Vidal de la Blache qui vise à nuancer le déterminisme géographique en partie inhérent à la géopolitique. La théorie de la possibilité soutient que la géographie ne prédétermine pas l’histoire, mais prédispose seulement à ses évolutions.

La géopolitique appliquée est un terme de Lacoste pour l’utilisation d’instruments géopolitiques sur des micro-problèmes régionaux sans égard aux principes sous-jacents. Aussi géopolitique minimale.

Une province est un territoire périphérique qui fait partie d’une entité géopolitique principale, et en tant que telle est considérée comme faisant partie intégrante de l’ensemble organique. Le contraire est une colonie.

L’espace est un concept fondamental de la géopolitique. Ce n’est pas un quantitatif, mais une catégorie qualitative. La structure de l’espace prédétermine la structure de l’histoire (en particulier l’histoire politique). C’est la thèse de base de la géopolitique en tant que science.

La loi de progression spatiale est formulée par Jean Thiriart, et peut être exprimée par « des Cités-États aux États-territoires, en allant aux États-continents ». La dynamique géographique de l’histoire politique conduit inexorablement à une augmentation de l’échelle des formations sociales minimales.

Le sens spatial selon le terme de Ratzel, est un système de prédétermination historique fixée dans l’espace qualitatif. Voir espace.

Le régionalisme met l’accent sur l’autonomie des espaces périphériques différenciées par leur forme économique, culturelle, politique et stratégique.

La géographie sacrée est la somme des conceptions antiques de l’espace qualitatif. La géopolitique moderne est guidée par une compréhension typologiquement similaire de l’espace, seulement elle l’exprime sous une forme scientifique naturelle rationnelle.

Un cordon sanitaire est une formation géopolitique artificielle qui sert à déstabiliser deux grands États voisins qui pourraient former un bloc sérieux, ce qui serait à son tour dangereux pour un tiers. Un geste classique de la stratégie atlantiste dans son opposition à l’intégration continentale de l’Eurasie.

Le Nord dans la géographie sacrée (et pour Theodor Däubler) est un symbole d’esprit et d’ordre idéal. Dans la géopolitique contemporaine, il est synonyme de la notion de Nord riche, qui est exactement le contraire, c’est-à-dire l’atlantisme et le libéralisme.

La sociopolitique est un terme de Kjellén. L’étude des aspects sociaux de l’État.

L’océan Midland est un terme de Spykman pour désigner l’océan Atlantique, si l’on considère l’Amérique du Nord et l’Europe comme un seul espace géopolitique.

L’Europe centrale est un espace intermédiaire entre la Russie et la côte atlantique de l’Europe. Traditionnellement considérée comme une zone d’influence majoritairement allemande.

Le choc des civilisations est une théorie de Samuel Huntington. La théorie de la permanence et de l’inamovibilité des conflits géopolitiques au niveau civilisationnel.

La capitale stratégique (le pôle géopolitique ou la source du rayon géopolitique) est le centre de l’intégration géopolitique, et un acteur impliqué dans le processus géopolitique plus large. Les relations entre les capitales stratégiques forment des axes géopolitiques.

Sol voir Terre[1].

Tellurocratie est un néologisme basé sur le grec pour désigner « le pouvoir au moyen du terrestre » ou « le pouvoir de la Terre ». Caractérisation des pouvoirs avec une orientation géopolitique terrienne claire. Voir Eurasie, Heartland, idéocratie.

Thalassocratie est un néologisme basé sur le grec pour désigner « le pouvoir par la mer » ou « puissance maritime », qui caractérise les États et les nations qui dominent par la navigation.

Tokyo est la capitale stratégique naturelle du Pacifique.

Le système commercial est un type de société dans laquelle la hiérarchie et les incitations du travail sont dérivées de principes économiques. Le système démocratique libéral est basé sur le marché. Le contraire de l’idéocratie.

Le Tiers monde est le terme générique pour les pays sous-développés appartenant principalement aux régions du Sud géopolitique.

Touran désigne les régions du Nord-Est du continent eurasien, les étendues steppiques de l’Eurasie.

L’intégration large (intégration suivant les parallèles, les latitudes) est le moment le plus délicat et le plus difficile pour relier les espaces géopolitiques contrôlés par le centre. Elle doit être mise en œuvre par des moyens pacifiques et diplomatiques autant que possible. Elle repose sur l’incorporation progressive de régions hétérogènes dans la partie centrale à travers une hiérarchie spatiale des secteurs les plus fidèles au centre.

Une expansion à large base (expansion le long des parallèles, les latitudes) est une tendance géopolitique agressive qui génère invariablement des situations conflictuelles, une stratégie géopolitique de nature offensive. Presque toujours chargée de conflits militaires, elle n’est effectuée qu’après l’achèvement de l’expansion méridienne.

L’écopolitique est un terme de Kjellén qui considére l’État comme une force économique. Peu usité.

L’éthérocratie est un néologisme basé sur le grec pour désigner « le pouvoir à travers les couches supra-atmosphériques », la domination par les armes spatiales, le développement de tendances thalassocrates et aérocrates.

Les Suds en géographie sacrée sont des régions de désordre, de métissage et de dégénération. Dans la géopolitique contemporaine, le terme Sud désigne le tiers monde, les pays sous-développés où les principes libéral-démocratiques n’ont pas pris racine.

Heartland est un terme de Mackinder. voir l’Axe géographique de l’histoire.

Hinterland, de l’allemand pour désigner « l’arrière-pays », ce sont les territoires qui s’étendent du littoral vers l’intérieur des terres. Le terme est caractéristique de l’analyse thalassocrate de l’espace.

Jus Publicum Europeum, désigne le Droit général européen. L’ensemble historique du droit qui régissait les relations interétatiques en Europe.

Jus Publicum Euroasiaticum, désigne le Droit général eurasien. Un projet de loi internationale qui pourrait réglementer les relations entre les pays et les peuples eurasiens sur la base de la reconnaissance de la priorité des valeurs tellurocrates continentales.

Lenaland est un terme de Mackinder pour désigner les « terres adjacentes au bassin de la rivière Lena ». Il fait référence aux territoires du Nord de l’Eurasie situés à l’Est du fleuve Ienisseï, jusqu’au littoral Pacifique. Dans ses travaux ultérieurs, Mackinder accorda une attention particulière à cette région, estimant que ces terres n’appartenaient pas aux tellurocrates, mais aux zones d’influence thalassocrates.

Linkage est un terme de Kissinger pour désigner la stratégie atlantiste consistant à relier la ceinture discontinue de l’Eurasie en un territoire continu contrôlé par l’Occident.

Mitteleuropa est un terme allemand désignant l’Europe centrale.

One World est un concept mondialiste qui renvoie à « la fin de l’histoire ».

Pax Americana, locution latine pour « Paix américaine ». Identique à Atlantisme.

Pax Euroasiatica, locution latine pour « Paix euroasiatique ». Identique à l’eurasisme.

Pax Persica, locution latine pour « Paix persane ». Un projet de réorganisation géopolitique de l’espace centrasiatique sous l’égide de l’Iran en alliance avec la Russie.

Rimland terme anglais de Mackinder pour « terre côtière » dans le sens « bordure de territoire », voir Croissant intérieur.

[1] Distinction récurrente d’Alexandre Douguine entre les mots Russes Суша vs Земля, Susha vs Zemlya. Il serait tentant d’interpréter en terrain, contrée ou pays au sens territorial, mais la traduction serait alors trop connotée страна/strana qui délimite et borne des frontières « politiques », ce qui est exclu des conceptions géopolitiques et du vocabulaire d’Alexandre Douguine, sauf à être des espaces. Voir ce terme explicité précédemment (note du traducteur).

https://www.voxnr.fr/concepts-et-termes-de-base-de-la-geopolitique