Selon Martin Heidegger, la tradition dominante de la philosophie occidentale s’est structurée autour d’approches et de partis pris qui ont conditionné le devenir ultérieur de la philosophie, notamment après Platon et Aristote. Lors de ce premier commencement, l’approche ouverte des penseurs présocratiques et les problèmes fondamentaux identifiés n’auraient pas été explorés jusqu’à mettre en relation une philosophie vivante de notre relation au monde avec une philosophie de la connaissance logiquement consistante. Au contraire, plusieurs siècles après, bâti sur un « oubli de l’Être », les courants de pensée comme le rationalisme, le libéralisme, le matérialisme aboutissent à une vision abstraite et problématique d’un « progrès » qui autoriserait une transformation sans limite de l’individu et du monde qui l’entoure. C’est pourquoi Heidegger interprète l’absence de mesure – l’hubris – et la crise des valeurs typiques du nihilisme occidental comme le signe d’une « fin de la philosophie ». Au travers de ses enseignements, conférences et écrits, la pensée de Heidegger conceptualise cette crise et initie une démarche concrète pour un « autre commencement » : seule une profonde refondation philosophique pourrait conduire l’humanité à rompre avec les dimensions aveugles du projet matérialiste et technicien porté à son époque par l’Occident libéral et bourgeois.
Depuis l’Antiquité, la philosophie et la politique se sont répondues pour susciter une riche réflexion métaphysique au sujet des modèles de sociétés. Ce dialogue accompagne le développement éthique et spirituel tant des sociétés historiques de l’Occident (Grèce, Rome, sociétés médiévales, ancien régime) que celui de la Russie tsariste avant le marxisme soviétique et sa rupture moderniste voire nihiliste.
La vague de populisme anti-libéral ne faiblit pas même en Europe. Même si le mondialiste Macron a réussi à contenir les violentes manifestations des «gilets jaunes» et que les libéraux italiens et allemands ont isolé et bloqué l'arrivée au pouvoir des partis de droite et de leurs dirigeants, ces processus sont imparables. Le populisme exprime le même Grand Réveil, seulement sur le sol européen et avec une spécificité européenne.
Pour ce pôle de résistance, une nouvelle réflexion idéologique est extrêmement importante. Les sociétés européennes sont beaucoup plus actives sur le plan idéologique que les américains et, par conséquent, les traditions de la politique de gauche et de droite - et leurs contradictions intrinsèques - sont beaucoup plus ressenties.
La civilisation européenne moderne est la continuation historique de la civilisation méditerranéenne. L’élément indo-européen prédomine dans cette continuité, la tradition indo-européenne constituant la principale matrice linguistique et culturelle de l’Europe. Si nous faisons ici référence à l’étude du système trifonctionnel par Dumézil, nous obtenons immédiatement une carte sociologique de l’Europe, dont la structure sociale est dominée par le principe constamment reproduit de trois castes dominantes : les prêtres, les guerriers et les producteurs. En effet, nous ne trouvons rien d’autre que cette stratification des sociétés européennes aux stades historiques les plus divers et sous des noms et des titres différents.
En ce moment crucial où « la post-modernité doit être globale (Id., p. 223) », Alexandre Douguine considère que « la redécouverte de la pré-modernité est la seule action logique. Ici nous rencontrons la philosophie traditionaliste et la critique essentielle du monde moderne en tant que concept (Id., p. 223) ». De tels propos pourraient dérouter plus d’un lecteur. Toutefois, si l’auteur commente l’actualité politique (il mise beaucoup sur les Gilets Jaunes français pour contrecarrer les manœuvres mondialistes), il s’appuie toujours sur la géopolitique qui « dans l’ère de la fin des idéologies est la seule manière d’interpréter correctement les relations internationales et certains processus intérieurs. Ainsi, poursuit-il, l’ignorance de la géopolitique est une action contre soi-même. Si vous n’êtes pas sujet de la géopolitique, vous êtes simplement son objet (Id., p. 305) ».
Ce qui est intéressant, Nergal - le dieu de la peste, le dieu classique de la mythologie akkadienne - descend en enfer avec la reine de l'enfer Ereshkigal - et menace de lui couper la tête. Elle essaie de faire de lui son captif, mais il sort son épée, la prend par les cheveux et dit - et maintenant, porc, je vais te couper la gorge. Puis la reine de l'enfer Ereskigal, qui est tombée à genoux devant le dieu de la peste Nergal, dit - alors je ne peux que te demander de m'épouser. Les histoires akkadiennes se terminent ainsi. Mais il est intéressant que le dieu solaire Nergal, le dieu de la peste Nergal descende en enfer afin de remettre en place et de faire revenir à l’ordre la maîtresse de l'enfer qui s'est élevée contre l'ordre divin.
Le retour des Grands Temps (écrits eurasistes - 2016-2019) rassemble la totalité des textes publiés en français par Alexandre Douguine entre les années 2016 et 2019. L’ouvrage entre dans un projet plus vaste qui est de rassembler dans plusieurs volumes tous les textes du théoricien du néo-eurasisme parus depuis la fin des années 1980. En effet, dispersés dans des revues rapidement difficiles d’accès et dans des blogs et sites plus ou moins éphémères, l’oeuvre d’Alexandre Douguine bien que vaste en français est au final d’un accès peu aisé du fait des médias où elle s’est exprimée. Ce livre, et les volumes qui le précèdent1 ou qui le suivront, devraient pallier cela et permettre à tous, militants, étudiants ou chercheurs, de découvrir d’une manière simple une pensée vaste, originale et souvent révolutionnaire. Quant à son titre, il évoque le principal thème autour duquel ce recueil s’organise sans en épuiser la richesse.
Les Racines de l’identité (écrits eurasistes - 2012-2015) rassemble la totalité des textes publiés en français par Alexandre Douguine entre les années 2012 et 2015. L’ouvrage entre dans un projet plus vaste qui est de rassembler dans plusieurs volumes tous les textes du théoricien du néo-eurasisme parus depuis la fin des années 1980. En effet, dispersés dans des revues rapidement difficiles d’accès et dans des blogs et sites plus ou moins éphémères, l’œuvre d’Alexandre Douguine bien que vaste en français est au final d’un accès peu aisé du fait des médias où elle s’est exprimée.
Ce livre, et les volumes qui le précèdent ou qui le suivront (1), devraient pallier cela et permettre à tous, militants, étudiants ou chercheurs, de découvrir d’une manière simple une pensée vaste, originale et souvent révolutionnaire. Quant à son titre, il évoque le principal thème autour duquel ce recueil s’organise sans en épuiser la richesse.
Nos présidents sont des passoires qui laissent tout le monde nous dépouiller. Si l'on n'a pas des régimes forts, nos terres se feront saigner. Et c'est pour cela qu'à défaut de régimes politiques africains tournés vers les intérêts du peuple, la société civile africaine doit prendre ses responsabilités. C'est la mission de vie de notre ONG, Urgences Panafricanistes, qui déplace des montagnes sur le terrain depuis des années en luttant notamment intensément contre le néocolonialisme français mais aussi contre les ONG globalistes financées entre autres par les George Soros, chargées de propager le néolibéralisme sociétal et économique. Les Occidentaux sont les champions du pillage des matières premières dans le monde, et à l'échelle globale, la Chine et la Russie sont d'excellents contrepoids géostratégiques vis-à-vis des premiers cités. La Chine et la Russie savent freiner dès qu'elles le peuvent les velléités occidentales à l'échelle internationale. Et dans le cadre de la théorie de la multipolarité conceptualisée par le camarade Alexandre Douguine, ces deux nations sont deux maillons vitaux pour l'émergence d'un monde plus équilibré. Je suis un fervent défenseur cette philosophie géopolitique, mais celle ci n'aura de sens que si l'Afrique recouvre sa souveraineté politique, culturelle, économique et spirituelle.
Entre la notion de frontière et l’idéologie du capitalisme libéral, la contradiction est donc totale. L’apparition des démocraties illibérales le confirme. J’ai envie de dire que celui qui pourrait en tirer la leçon, puisqu’il sait à l’occasion critiquer le libéralisme, c’est bien le pape François, qui ne manque pourtant jamais une occasion de prêcher l’accueil inconditionnel des « migrants » quels qu’ils soient. « Il faut construire des ponts, et non pas des murs », dit le pape François (qui est ici dans son rôle puisque le peuple de Dieu ne connaît pas de frontières et qu’un souverain pontife est étymologiquement un pontifex, c’est-à-dire un homme « qui fait le pont »). Mais c’est là une alternative irrecevable. Le pape oublie seulement qu’entre les murs et les ponts, il y a aussi des portes, qui peuvent être ouvertes ou fermées selon les circonstances, et surtout qu’en certains cas le pont le plus efficace est le pont-levis, qui se baisse ou qui se lève pour ouvrir ou fermer le passage permettant d’accéder à une cité menacée.
La nourriture sera la plus écologiquement pure et sera distribuée gratuitement, comme un cadeau. Il y aura une quantité exceptionnelle de saucisses, de fromages et de noisettes dans l’Empire. En ce qui concerne le genre, les femmes seront estimées dans l'Empire, car elles sont plus intéressantes que les hommes (et plus belles). Les hommes ne seront pas bouleversés par le fait que l'envie sera abolie par décret (le premier décret supprimera l'envie, la jalousie et la propriété ; l'envie sera punie par trois coups de lierre pour un regard envieux et six pour un mot jaloux). Les femmes aimeront l'Empire et le chériront chaque matin en saluant le soleil. La moralité changera. Le mot "mal" sera exclu du lexique avec toutes les autres mauvaises expressions. Au lieu de cela, on introduira le concept progressif de «moins bien» : « une personne moins bonne a volé un pain au marché. Elle mérite moins d'amour et moins de respect que celle qui a demandé une quiche et qui en a reçu effectivement une, avec un doux sourire ». Tout le monde sourira et rira aux funérailles, car, étant donné que ce monde est si beau, qu’en sera-il du prochain… ? Et alors la mort sera comprise comme un retour à l’eidos (επιστροφή).
L’article de Brandon W. Hawk est de ce même style. Cela démontre qu’il n’a aucune connaissance de mes écrits, ni aucun intérêt pour eux. Cela dit simplement que M. Douguine est contre le globalisme libéral (oui, c'est vrai) et que sur un de ses sites pris au hasard (et il en a beaucoup, et une grande partie d'entre eux sont fabriqués et entretenus par des personnes totalement inconnues de lui-même, qu'il s'agisse d'amis trolls ou haineux), il y a des images représentant le Moyen Âge européen - y compris Notre-Dame-de-Paris avant l'incendie. Le mot « tradition » est mentionné (parfois avec un « T » majuscule) et Carl Schmitt et Heidegger sont souvent cités. À n’en pas douter : il est un nazi. Il soutient Poutine ? Magnifique - il est le "nazi de Poutine". Dangereux ? Bien sûr, exactement comme Milo Yiannopoulos, ou peut-être beaucoup plus (armes nucléaires incluses). Brandon W. Hawk a presque terminé son article. Quoi d'autre ? Ah !: Bannon est de retour et Trump entre dans sa deuxième campagne électorale. Laissons l’influence nazie de Poutine sur Bannon et Trump. Donc, ils sont nazis et sont entre les mains de Poutine - eh bien le rapport de Mueller doit être considéré en quelque sorte comme faux. Une nouvelle enquête est nécessaire. Maintenant, tout s’intègre parfaitement. Le Washington Post publie cet article avec impatience. Le joyeux petit libéral de Goebbels, Brandon W. Hawk, a bien fait son travail. La conspiration pour la restauration du maléfique empire médiéval par la collusion nazie de Poutine et Dugin-Bannon-Trump devient un fait établi. Le texte - écrit par un idiot, publié dans un magazine de, par et pour des idiots - est prêt. Rien de personnel - juste une guerre idéologique qui fait rage. Le libéralisme et le mondialisme se défendent et attaquent les « ennemis de la société ouverte » - telle est l'orthodoxie du programme Popper / Soros. Mentir, mentir, mentir fort et fier et ils obéiront à vos ordres autoritaires.
De la première, la démocratie libérale, Dougine prétend qu’elle n’opère plus comme une idéologie mais comme quelque chose d’acquis, qui va de soi, au point qu’elle en occulte sa réalité politique et menace de monopoliser le discours politique et de plonger le monde dans une unidimensionnalité universelle qui efface la diversité des peuples et des cultures. C’est, notamment, à ce niveau là que Dougine situe la nécessité d’une quatrième théorie politique, empreinte de conservatisme.
Aux yeux de Dougine, le conservateur est un humaniste dans la mesure où il est au côté de l’homme dans ce que l’homme comporte de constant, aussi paradoxal et contradictoire que ça puisse paraître, l’homme enraciné dans l’être de manière différente de toute autre chose enracinée dans l’être, c’est à dire de la manière dont le conçoit Heidegger en parlant de Dasein.
Au cœur de la théorie de l’eurasisme se trouve la notion de « narod », le peuple en tant que porteur de la culture, comme principe premier et ultime. « Le « narod » précède notre naissance et survit à notre mort, écrit Dougine. Il existe toujours. Notre propre corporéité toute relative pâlit devant le caractère absolu, éternel et infini de la corporéité du « narod » à proprement parler. Le « narod » est le corps commun global et la valeur constante absolue. » Le langage, cette « parole poétique » selon Heidegger, qui nous précède, nous est transmis et nous survit, en est l’une des facettes les plus marquantes.
Ce pouvoir qu’est cette source primordiale, si elle est comprise par les futures générations, constituera un frein définitif aux velléités mondialistes sur le continent. Mais pour ce faire, la nouvelle génération devra aborder l’afropérennialisme (nom que nous donnons à la tradition primordiale) non pas comme complément de son être, mais comme sujet, élément primordial de sa propre libération. C’est dans ce sens-là que l'ONG Urgences Panafricanistes a entamé ses démarches auprès de cercles initiés et éprouvés. Politiquement, militairement, médiatiquement, économiquement et ésotériquement, nous nous devrons, plus que jamais, d’être puissants.
Identité profonde. La troisième forme d’identité collective est un paradigme intellectuel conscient, une forme d’identité qui se diffuse pendant sa projection sur les masses. Si l’identité diffuse est un produit de la dissémination, alors l’identité profonde est ce qui subit la dissémination, le cœur de l’esprit d’un peuple, un hiéroglyphe de l’histoire, le centre existentiel de l’Etre d’un peuple et d’une société. Cette identité profonde peut être découverte par les philosophes, les mythes, les prophètes, en se focalisant non pas sur la construction, la projection et la manipulation politique (comme pour les porteurs de l’identité extrême) mais sur la découverte, la libération et l’expression de l’esprit même d’un peuple plutôt que de la manière dont il est imaginé. Par conséquent, l’identité profonde n’est pas une structure au-dessus de l’identité diffuse, mais plutôt sa base, sa racine (radix), son fondement. L’identité profonde est une Idée faisant d’une société particulière ce qu’elle est, d’un peuple ce qu’il est, d’une culture ce qu’elle est, et d’une civilisation ce qu’elle est. Elle se déploie d’une manière diffuse à travers les générations et les masses, en maintenant toujours sa singularité et sa fraîcheur. L’identité extrême est toujours relative, individuelle, et conditionnelle. L’identité profonde est absolue, universelle – à l’intérieur du cadre d’une société particulière – et ne dépend pas de l’expression individuelle. L’identité extrême est un produit particulier de l’identité diffuse. L’identité profonde précède l’identité diffuse et fonctionne comme un pouvoir spirituel qui la constitue.
Je suis convaincu que la Quatrième Théorie Politique entre dans la logique de la construction de la contre-hégémonie dont Cox a parlé. A propos, toujours dans le cadre d’une critique de la théorie d’un ordre multipolaire et d’un monde multipolaire, il y a une analyse passionnante d’Alexandra Bovdunova, prononcée lors de la Conférence sur la Théorie d’un Monde Multipolaire à Moscou, à l’Université de Moscou, les 25-26 avril 2012. La 4TP n’est pas une doctrine achevée, elle ne représente encore que les premiers pas vers la sortie de l’impasse conceptuelle dans laquelle nous nous trouvons face au libéralisme, aujourd’hui rejeté par de plus en plus de gens dans le monde, après l’effondrement des vieilles théories politiques antilibérales – le communisme et le fascisme. En un sens, la nécessité d’une 4TP est un signe des temps, et cela ne peut être contesté par personne. Ce que sera le 4TP dans sa forme finale, c’est une autre question. La tentation apparaît de la construire comme une combinaison syncrétique d’éléments tirés des doctrines et idéologies antilibérales antérieures… Je suis convaincu que nous devons suivre une autre voie. Il faut comprendre la racine de l’hégémonie actuelle. Cela coïncide avec la racine de la modernité elle-même, et de celle-ci sont sortis les trois piliers des théories politiques – le libéralisme, le communisme et le fascisme. Les manipuler pour trouver une alternative à la modernité et au libéralisme, respectivement, et à l’hégémonie libérale de l’Occident, est sans intérêt à mon avis. Nous devons dépasser la modernité en général, aller au-delà de la portée de ses acteurs politiques – l’individu, la classe, la nation, l’Etat, etc. Par conséquent, la 4TP comme base d’un front planétaire contre-hégémonique doit être construite complètement différemment. Comme la théorie d’un monde multipolaire, la 4TP opère avec un nouveau concept – la « civilisation » –, mais la 4TP met un accent particulier sur l’aspect existentiel de celle-ci. D’où la chose la plus importante, la thèse centrale de la 4TP disant que son sujet est l’acteur – le Dasein. Chaque civilisation a son propre Dasein, ce qui veut dire que celui-ci décrit un ensemble spécifique d’existentiels. Sur cette base doit naître une nouvelle théorie politique généralisée au niveau suivant dans une « fédération multipolaire de Daseins », une structure concrète de la contre-hégémonie. En d’autres mots, la contre-hégémonie elle-même doit être conçue d’une manière existentielle, comme un domaine de guerre entre la globalisation inauthentique (l’aliénation globale) et l’horizon des peuples et des sociétés authentiques dans un monde multipolaire (la possibilité de triompher de l’aliénation des civilisations).
À l'origine, l'utilisation du terme Logos était intuitive, et sa signification a été progressivement clarifiée au cours du développement du modèle des trois Logos et de son application à l'étude de cultures et de civilisations concrètes. S'il y a 60 définitions du Logos, ma définition sera la 61ème: car nous devons parler du terme Logos dans le paradigme des trois Logos et dans le contexte de la Noomachie. La règle du cercle herméneutique s'applique ici: je ne me contente pas de prendre le concept du Logos et de l'appliquer à autre chose, mais je prends le contexte - culturel, religieux, philosophique, politique, historique, mythologique, etc. - Je prends le contexte - culturel, religieux, philosophique, politique, historique, mythologique, etc. - comme un tout et j'y délimite les champs correspondant aux trois Logos, en y rapportant tout le reste, créant ainsi une matrice herméneutique. Cette matrice herméneutique est primordiale par rapport aux différentes branches de l'épistémologie. Et il convient de mieux l'étudier avant de le mettre en relation avec les 60 significations du terme Logos, appartenant nécessairement à d'autres contextes et champs herméneutiques. Par conséquent, la définition du 61ème Logos n'est possible que sur la base de l'ensemble du contexte noomachique et dans le cadre du paradigme des trois Logos. Le sens que nous attribuons au terme Logos est secondaire dans ce contexte.
Idéologiquement, le problème est le libéralisme qui est imposé à l’Europe et au reste de l’humanité par le monde anglo-saxon en tant que seule idéologie unique et officielle. Le libéralisme affirme seulement l’identité individuelle et prohibe toutes les identités collectives ou organiques. Ainsi, étape par étape, le libéralisme refuse la religion, la nation, le genre, et l’appartenance en général, afin de libérer complètement l’individu de toute sorte de holisme. Une manifestation politique essentielle de ce problème est le genre, puisque les libéraux insistent sur la « nature optionnelle » du genre et le présentent comme un choix individuel. Auparavant, le combat libéral était centré sur le choix individuel de la religion ou de la nationalité, mais maintenant il a atteint le domaine du genre. Cependant un autre problème crucial est l’immigration. Refusant de reconnaître les identités religieuses ou culturelles, ou même l’identité basée sur le genre, le libéralisme ne considère pas un immigrant comme un porteur d’une identité différente. Au contraire, il le considère seulement comme un individu isolé. Ainsi, le libéralisme détruit tout sens de l’identité collective et, logiquement, le libéralisme détruit l’identité européenne (avec sa soi-disant tolérance et ses théories des droits humains). Avec la destruction intensive de l’identité sexuelle, cela accélère la fin de la société en tant que telle. Le fait même d’accepter le libéralisme comme idéologie dominante garantit la fin de l’Europe elle-même.
En science politique, le concept de totalitarisme est appliqué aux idéologies communiste et fasciste, qui proclament ouvertement la supériorité du tout (la classe et la société dans le communisme et le socialisme ; l’Etat, dans le fascisme ; la race, dans le national-socialisme) sur le privé (l’individu).
Ils s’opposent à l’idéologie libérale, pour laquelle, au contraire, le privé (l’individu) est placé au-dessus du tout (comme si ce tout ne pouvait pas être compris en tant que tel). Le libéralisme combat alors le totalitarisme en général, incluant celui du communisme et du fascisme. Mais en faisant cela, le terme même de « totalitarisme » révèle ses liens avec l’idéologie libérale, et ni les communistes ni les fascistes n’accepteront le terme. Ainsi, quiconque utilise le mot « totalitaire » est un libéral, qu’il en ait conscience ou non.
La troisième théorie politique est le fascisme. C’est le nom générique des mouvements politiques et des idéologies d’extrême-droite et des formes correspondantes du règne de type dictatorial dont les signes caractéristiques sont le nationalisme militariste, l’anticommunisme et l’antilibéralisme, la xénophobie, le revanchisme, le chauvinisme, les cultes mystiques du chef, le mépris pour la démocratie électorale et le libéralisme, la croyance au règne des élites et à la hiérarchie sociale naturelle, l’étatisme, le racisme, et le génocide. Le fascisme apparut plus tard que les autres grandes théories politiques et disparut avant elles. L’alliance entre la première théorie politique et la seconde théorie politique et les erreurs de calcul géopolitiques d’Hitler étouffèrent la troisième théorie dans l’œuf. La troisième théorie politique mourut de mort violente et ne connut pas la vieillesse ou le déclin naturel, contrairement à l’Union Soviétique.
Although the concept of hegemony in Critical Theory is based on Antonio Gramsci’s theory, it is necessary to distinguish this concept’s position on Gramscianism and neo-Gramscianism from how it is understood in the realist and neo-realist schools of IR.
The classical realists use the term “hegemony” in a relative sense and understand it as the “actual and substantial superiority of the potential power of any state over the potential of another one, often neighboring countries.” Hegemony might be understood as a regional phenomenon, as the determination of whether one or another political entity is considered a “hegemon” depends on scale. Thucydides introduced the term itself when he spoke of Athens and Sparta as the hegemons of the Peloponnesian War, and classical realism employs this term in the same way to this day. Such an understanding of hegemony can be described as “strategic” or “relative.”
In neo-realism, “hegemony” is understood in a global (structural) context. The main difference from classical realism lies in that “hegemony” cannot be regarded as a regional phenomenon. It is always a global one. The neorealism of K. Waltz, for example, insists that the balance of two hegemons (in a bipolar world) is the optimal structure of power balance on a world scale[ii]. R. Gilpin believes that hegemony can be combined only with unipolarity, i.e., it is possible for only a single hegemon to exist, this function today being played by the USA.
In both cases, the realists comprehend hegemony as a means of potential correlation between the potentials of different state powers.
Gramsci's understanding of hegemony is completely different and finds itself in a completely opposite theoretical field. To avoid the misuse of this term in IR, and especially in the TMW, it is necessary to pay attention to Gramsci’s political theory, the context of which is regarded as a major priority in Critical Theory and TMW. Moreover, such an analysis will allows us to more clearly see the conceptual gap between Critical Theory and TMW.
Voyons maintenant ce qui distingue la Figure et le Type. Par rapport à la Figure, plus englobante, mais aussi plus floue, le Type est plus limité. Ses contours sont relativement nets, ce qui en fait une sorte d’intermédiaire entre le phénomène et la Figure: «Il est, dit Jünger, l’image modèle du phénomène et l’image garante de la Figure». La Figure a une plus grande extension que le Type. Elle excède le Type, comme la matrice qui donne la forme excède cette forme même. En outre, si le Type qualifie une famille, la Figure tend plutôt à qualifier un règne ou une époque. Des Types différents peuvent coexister les uns à côté des autres, tandis qu’en un même temps et lieu, il n’y a place que pour une seule Figure. De ce point de vue, le rapport entre la Figure et le Type es comparable au rapport de l’Un et du multiple. (C’est pourquoi Jünger écrit: «Le monothéisme ne peut connaître, en stricte logique, qu’une seule Figure. C’est pourquoi il ravale les dieux au rang de Types»). Ce qui revient à dire que la Figure n’est pas seulement un Type plus étendu, mais qu’entre la Figure et le Type, il y a aussi une différence de nature. Aussi la Figure peut-elle susciter des Types, en leur assignant une mission et un sens.
Il faut mettre ici l’accent sur le mot géopolitique. Cela indique que Poutine déplore non pas le contenu idéologique de l’idéologie soviétique mais plutôt l’effondrement de l’espace politique unifié longtemps avant le bolchevisme et représentant la Grande Russie comme l’entité politique basée sur la similarité civilisationnelle entre l’histoire et les cultures de groupes ethniques et de peuples différents. L’Occident ne connaît que peu de choses ou rien du tout sur l’histoire réelle de la Russie. Parfois ils croient que l’Union Soviétique était une création purement communiste et que des Etats comme l’Ukraine, le Kazakhstan ou l’Azerbaïdjan étaient indépendants avant l’URSS et qu’ils furent conquis par les bolcheviks ou forcés à entrer dans l’Etat soviétique.
Le fait est qu’ils n’existèrent jamais en tant que tels et qu’ils ne représentaient que des districts administratifs sans aucune signification politique ou historique dans l’Empire russe aussi bien que dans l’URSS. Ces pays furent créés dans leurs frontières actuelles artificiellement, seulement après l’effondrement de l’URSS et en résultat de cet effondrement.
Il existe néanmoins une possibilité ontologique de dire « non ». Ici commence le conservatisme.
Premièrement qu’est-ce que le conservatisme ? C’est un « non » adressé à ce quiest autour. Et au nom de quoi ? Au nom de ce qui était avant. A proprement parler au nom de ce qui a été dépassé au cours de l’histoire sociopolitique. Le conservatisme est le fait d’occuper une position scientifique, culturelle, religieuse, morale, individuelle, sociopolitique, philosophique, ontologique qui nie le cours de l’histoire auquel nous faisons face maintenant et que nous avons identifié et décrit auparavant.