EURASISME - Alternative à l'hégémonie libérale
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EURASISME - Alternative à l'hégémonie libérale
Titulaire d'un doctorat en histoire de la science et en sciences politiques, Alexandre Douguine est professeur de sociologie ainsi que directeur des relations internationales à l'Université Lomonossov de Moscou. Il est, par ailleurs, le chef de file du Mouvement Eurasiste qui, défendant un pluralisme absolu des valeurs, rejette le mondialisme américain et la dictature libérale planétaire. Ses ouvrages, de nature philosophique et géopolitique, intègrent en particulier la "pensée" dite traditionaliste telle qu'exprimée par Julius Evola et René Guénon ainsi que les travaux de l'écrivain et philosophe russe Konstantin Leontiev. Ses principaux livres ont été traduits dans de nombreux pays et notamment en France.
En effet, le projet Eurasiste vise à constituer une alternative sérieuse à l'hégémonie libérale et au monde unipolaire qu'elle entend imposer. Alexandre Douguine y défend une conception multipolaire du monde, c'est-à-dire le monde comme ensemble de grands espaces possédant leurs systèmes de valeurs particuliers. Dans son dernier livre La Quatrième Théorie Politique, il insiste aussi sur la nécessité de se dégager des idéologies politiques des deux derniers siècles et notamment des deux idéologies, communiste et fasciste, qui ont échoué dans leur lutte contre le libéralisme parce qu'abritant des éléments inacceptables et étant elles-mêmes trop enracinées dans la modernité.
La parole d'Alexandre Douguine est donc un hymne à la vraie diversité, à la vraie différence, celle s'appuyant sur un Etre Multiple et authentique et non pas sur les différentiels construits par un Marché fantasmant la construction de l'Etre Unique. Elle est également un appel à la créativité et à l'intelligence. En effet, la Quatrième Théorie politique n'est pas un dogme, c'est une invitation à imaginer quelque chose de complètement nouveau, à créer une théorie politique qui soit résolument anti-moderne et donc anti-libérale sans pour autant qu'elle se réfère aux idéologies du passé ni qu'elle s'inscrive dans des luttes obsolètes.
Malgré cette profession de foi sans ambiguïté, il y a fort à parier que les défenseurs et alliés du libéralisme marchand s'échineront, en vue de le discréditer, à désigner ce projet de Quatrième Théorie Politique comme une résurgence de l'une ou l'autre des idéologies antilibérales du XXe siècle, - idéologie de troisième voie ou bien idéologie communiste - voire de la combinaison des deux. Nul doute qu'ils s'emploieront dans la même perspective à maintenir leur pseudo analyse de ce projet dans les cadres des combats politiques du passé maintenant totalement périmés (démocratie libérale ou, ici en France, « arc républicain » contre communisme et fascisme).
Parmi ces alliés objectifs du libéralisme, il y a notamment la mouvance antifa - diminutif de "antifasciste" - qui sera l'objet de l'intervention de M. Christian Bouchet. Celui-ci nous montrera en quoi cette mouvance est une courroie de transmission des intérêts mondialistes et à ce titre en quoi elle en est un des chiens de garde. Compte tenu de ce qu'ils nous ont donné à voir depuis de nombreuses années, ces "antifascistes" effectuent en effet un véritable travail de dénigrement et de falsification à l'endroit de tout mouvement pouvant mettre en péril l'hégémonie libérale, le but de cette police étant d'empêcher toute opposition sérieuse au libéralisme. Voir et montrer le fascisme là où il n'est pas, en tirant sur des ambulances fantômes, pour qu'il se développe en toute tranquillité ailleurs, tel est leur credo. A ce titre, en tant que défenseurs de l'ordre établi - du statu quo comme le nomme le Pr Douguine - les antifas peuvent être qualifiés de parfaits réactionnaires et rangés parmi les ultra-conservateurs.
Face à une telle inertie et une telle inconséquence de la prétendue opposition de gauche au libéralisme - qui dans les faits est donc une vraie collaboration -, le mouvement Eurasiste, au même titre que son homologue français E&R, s'impose donc comme une vraie proposition révolutionnaire, non conformiste et absolument novatrice. Rejetant toute forme de racisme et de chauvinisme, prônant la défense des identités et des traditions des peuples ainsi que le dialogue des civilisations, il n'a de surcroît aucune leçon à recevoir d'activistes douteux s'opposant à la liberté d'expression, exécrant toute forme de tradition et servant par dessus tout les intérêts d'un projet impérialiste fauteur de guerre et assassin des peuples. Car, comme le dit Alexandre Douguine "Le peuple est tout" et "L'humanité est pareille à un orchestre symphonique avec des cordes, des bois, des percussions, des cuivres etc. qui tous, depuis leurs pupitres concourent à l'harmonie de l'ensemble".
Alors, demain la gouvernance de l'Empire ou la symphonie des peuples ?
Stéphane Frankovich pour E&R Aquitaine